Visas E-2 : le business plan USA, la clef de votre réussite
Destiné aux ressortissants étrangers désirant créer ou racheter une entreprise, le visa E-2 est l’un des sésames pour l’expatriation aux USA, seul ou en famille. Pour l’obtenir, il faut néanmoins convaincre les services d’immigration américains que votre projet d’investissement est solide et durable, via une étape essentielle : le business plan. Données financières, projections, entretien à l’ambassade, Vanina Joulin-Batejat, CEO de la société de consulting RéussirUSA, fait le point sur les différentes étapes pour réussir son expatriation aux USA via le visa investisseur E-2.
Il faut savoir que le visa E-2 est non immigrant. Néanmoins, il est possible de commencer par ce type de visa non immigrant dans le but de le transformer par la suite en visa EB-5, visa qui permettra d’obtenir la carte verte puis la citoyenneté. Dans ce cas, le business plan initial et toute la stratégie d’implantation doivent doit être préparés selon les mêmes données que pour le visa EB-5.
Les étapes pour réussir son implantation aux USA
L’expatriation et l’implantation aux USA demandent de respecter certaines étapes cruciales :
- La recherche du lieu implantation
- La recherche du business ou de la mise en place de la nouvelle société
- La validation de votre marché
- Le business plan immigration
- La préparation à l’entretien devant le consulat
- L’adaptation culturelle et la compréhension du système local, notamment comment fonctionnent les assurances personnelles et professionnelles, comment travailler avec les Américains, et comment comprendre les consommateurs et le service au client doivent faire partie de cette préparation, afin de gagner du temps par la suite et d’éviter des frais supplémentaires par méconnaissance des données locales.
« Avec nos partenaires, nous offrons l’ensemble de ces services sur tous les USA, et c’est parce que nous suivons nos clients jusqu’au bout que nous pouvons nous assurer qu’ils réussissent. Le business plan est une partie essentielle, mais l’accompagnement tout au long de ce processus par une même organisation est crucial et fait la différence !« , explique Vanina Joulin-Batejat, CEO de la société de consulting ReussirUSA.
Le business plan est un document écrit d’une trentaine de pages décrivant la stratégie financière et commerciale choisie par un investisseur pour mener à bien son projet d’entreprise. En cas de visa EB-5, le business plan est plus détaillé et doit répondre aux caractéristiques définies dans l’affaire HO. Dans le cas bien précis d’une demande de visa E-2, le business plan vise à « démontrer que vous allez bâtir une entreprise qui va réussir sur le sol américain, qui va générer suffisamment de revenus pour que ce soit viable pour vous et votre famille, et surtout que vous allez pouvoir faire des embauches », résume Vanina Joulin-Batejat. Avec l’étude de marché, qui permet de vérifier qu’il y a bien une demande pour votre produit, le business plan est l’autre élément indispensable pour réussir son expatriation. « L’idée est de convaincre l’officier de l’immigration que vous avez les qualifications, mais aussi les fonds pour que l’activité soit pérenne, et crée de l’emploi », précise encore la spécialiste.
Ce que contient un business plan USA pour visa E-2
Vanina Joulin-Batejat a bâti au fil des années des centaines de business plan pour ses clients candidats au visa E-2, avec un taux de réussite de 100%. Avec son équipe, elle demande aux gens « d’ouvrir leurs comptes, leur CV, leur parcours, leur biographie pour monter ce dossier conséquent ».
De nombreuses informations chiffrées doivent figurer dans le business plan pour visa E-2, mais l’un des enjeux principaux est de prouver « que vous avez déjà investi dans votre entreprise » : il est conseillé de montrer, via des factures, que vous avez déjà acheté l’informatique, le mobilier, signé un bail (éventuellement sous conditions suspensive d’obtention du visa E-2), choisi le profil de vos employés, pensé à leur salaire et à leurs augmentations futures. « Il est aussi nécessaire d’avoir mis l’équivalent de 6 mois de loyer sur un compte séquestre ou 6 mois de cash-flow », relève la consultante, qui insiste sur l’importance de travailler main dans la main avec un avocat d’immigration, pour que le business plan soit cohérent et reprenne les éléments présentés dans le dossier.
Il s’agit aussi, dans le business plan, « d’expliquer le marché sur lequel vous vous lancez, et pourquoi vous allez réussir là ou d’autres ont échoué ». C’est en cela que votre expérience professionnelle, ou vos éventuelles formations dans le cadre d’une reconversion, s’avèrent utile. Diplômes et certificats, entreprises déjà créées ou managées sont autant d’atouts pour prouver à l’officier consulaire que vous avez les compétences requises. « Dans la partie où nous présentons le candidat, nous évoquons aussi le lieu choisi aux Etats-Unis, les services proposés, les outils marketing prévus, et nous présentons les associés », détaille Vanina Joulin-Batejat, qui pointe aussi les projections sur cinq ans à prévoir : « la première année doit permettre de se stabiliser, la second à commencer à faire des bénéfices. Quant aux suivantes, elles doivent permettre de faire évoluer l’entreprise. Il faut y avoir pensé, et l’indiquer dans votre business plan. »
Enfin, le dernier argument pour convaincre l’immigration américaine de vous accorder un visa E-2 est celui des clients potentiels. « Le cas idéal est celui dans lequel vous dupliquez votre société française aux Etats-Unis, et que vous avez déjà des contrats en cours. Si vous créez votre société de toute pièce, il est important de montrer que de futurs clients sont déjà prêts à vous faire confiance, et à faire appel à vos services quand vous serez opérationnels », raconte Vanina Joulin-Batejat. « Je me souviens de clients qui lançaient leur société dans le domaine du cloud, et qui avaient besoin d’être sur place, au bon fuseau horaire, pour gérer d’éventuels problèmes, notamment dans le transfert des données. Ils avaient déjà un gros contrat prêt à être signé, cela a aidé dans leur dossier. »
Apprendre à pitcher son business plan et parler un anglais correct, la dernière étape avant de se présenter à l’entretien
Après cet accompagnement par ReussirUSA dans les différentes étapes à effectuer (enregistrement de votre société aux USA, ouverture de compte bancaire, rachat ou mise en place de votre nouvelle société, transfert des fonds…), le business plan rédigé et votre entreprise quasiment créée (« je conseille à mes client de créer un logo, et même un site internet pour leur affaire avant l’obtention du visa, c’est quelque chose qui plait à l’immigration », souligne la CEO de RéussirUSA), vient la dernière étape de votre demande de visa E-2, l’entretien avec l’officier consulaire américain.
« Cette étape lui permet de vérifier certains points dans votre dossier, que vous maîtrisez tous les détails de votre business plan, autrement dit que vous ne vous êtes pas contentés de le faire faire par quelqu’un d’autre et que vous savez ce que vous faites », indique Vanina Joulin-Batejat. De cinq minutes si tout se déroule à la perfection, l’entretien peut s’étendre à plusieurs dizaines de minutes. Et peut s’avérer un peu stressant, en particulier pour des étrangers ne maîtrisant pas complètement l’anglais. Consciente de ces difficultés, la société RéussirUSA offre depuis peu des programmes de préparation à cet entretien et à travailler avec les Américains, pour apprendre aux candidats au visa E-2 à pitcher leur business plan en direct.
« Nous collaborons avec une Américaine basée en France et offrons des programmes de préparation pour les entrepreneurs individuels ou les employés de filiales envoyés aux USA, pour leur permettre de comprendre le système américain, apprendre à maîtriser la langue, et apprendre a pitcher leur dossier devant le consulat (nous nous servons des retours de nos clients et entraînons nos clients non seulement à pitcher leur projet et leur business plan mais aussi à répondre aux questions les plus fréquentes. Enfin, ces programmes incluent une formation aux techniques de ventes et de management des employés aux USA », explique Vanina Joulin-Batejat, qui a vu les entretiens se « durcir » sous l’administration Trump. « Les lois n’ont pas changé, mais les officiers sont plus tatillons, plus exigeants qu’à une époque. C’est d’autant plus important de se préparer avec des professionnels. »
AVERTISSEMENT: Ce qui précède est un résumé traitant de questions parfois juridiques. Il n’est pas destiné à remplacer les conseils d’un avocat : nos partenaires avocats ont plus de 20 ans d’expertise en la matière.